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Athenadental.fr

1 août 2015

STOMATOPHOBIE OU PEUR PANIQUE DU DENTISTE

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Palpitations, tremblements, nausées, transpiration, bouche sèche… Certaines personnes sont victimes de ces symptômes rien qu’à l’idée de prendre rendez-vous chez le dentiste. La stomatophobie est une peur exagérée, intense et incontrôlable, qui peut parfois déclencher de véritables crises de panique. Mais cette phobie, qui conduit à déserter les cabinets dentaires, peut aussi aboutir à des altérations sévères de l’état buccodentaire…

Stomatophobie ou peur panique du dentiste
Les hommes sont plus souvent touchés par la phobie des soins dentaires que les femmes. Ils avouent souvent résister à toutes formes de douleur sauf à celles touchant les dents. La stomatophobie est une association de différentes phobies, allant de la peur panique de la seringue, du sang, de l’odeur de cabinet dentaire, du mauvais goût des produits dentaires, des bruits engendrés par les instruments, jusqu’à la peur de vomir avec les prises d’empreintes.

Face à un tel « enfer émotionnel », ces patients préfèrent ne pas consulter un dentiste, même si cela implique de devoir supporter les douleurs dentaires ou d’éviter de sourire. Dans les cas extrêmes, on peut aboutir à un état d’abandon buccal avec des répercussions sur la vie sociale et affective. Un cercle vicieux s’installe rapidement. En effet, conscient de l’absurdité de leur peur, ils dissimulent leur phobie, ce qui peut mener à une phobie sociale.

Comment remédier à la phobie du dentiste ou stomatophobie ?
Seul un traitement complet en une séance, sous anesthésie générale, permet à ces patients de retrouver le sourire. Ensuite, quelques séances de psychothérapie permettent à près de 60% d’entre eux de retrouver le chemin des cabinets dentaires.

Phobies : apprendre à contrôler ses craintes dès l’enfance
Sans atteindre le degré stomatophobe, on estime que 50% de la population manifeste une certaine crainte du dentiste. Aujourd’hui, les dentistes disposent de toute une panoplie d’anesthésiants et d’analgésiques pour prévenir la douleur. Mais ils reçoivent également une formation leur permettant de diminuer l’anxiété des patients.

La façon la plus simple de procéder consiste à expliquer au patient le traitement envisagé, à lui montrer les instruments. D’autres relèvent de la relaxation, voire de l’hypnose. Ainsi, une bonne façon de réussir à surmonter sa peur consiste à en trouver la cause et à en faire part à son dentiste. Mais l’attitude de la famille vis-à-vis des soins dentaires peut être considérable. Et en effet, très souvent, la peur du dentiste est transmise aux enfants par les parents. Si les parents manifestent ouvertement leur crainte, leurs enfants auront également peur.

Il est donc essentiel de développer une attitude positive dès les premières consultations de la vie d’un enfant et ce, précisément, lorsque les craintes de l’enfant sont principalement dues à la nouveauté et à l’inconnu.

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20 juillet 2015

SAVEZ-VOUS PRENDRE SOIN DE VOS DENTS ET GENCIVES ?

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Nous savons tous qu'il faut se brosser les dents et consulter régulièrement un dentiste. Mais à quelle fréquence ? Quelle est l'origine des caries, des affections des gencives ? Y a-t-il une relation entre notre bouche et les maladies cardiaques ? À qui s'adresse le scellement des sillons ? Savez-vous répondre à toutes ces questions ?

1) La carie est provoquée par des bactéries, lesquelles fabriquent des acides

Dans notre bouche, 60 espèces de bactéries différentes cohabitent. Certaines bactéries se nourrissent de sucre et fabriquent des acides qui peuvent attaquer les tissus minéralisés de la dent et provoquer l'apparition de caries. Quant au sucre alimentaire, il contribue encore à la carie en abaissant le pH de la salive, ce qui a pour effet d'accentuer l'acidité.

2) Chez les femmes enceintes, le risque d'affections dentaires Augmente

Il est conseillé aux femmes enceintes de veiller à une parfaite hygiène bucco-dentaire, de consulter un dentiste au moindre signe d'alerte (douleur, gencive rouge, gonflée...…), au 4e mois de grossesse et 6 mois après l'accouchement.

3) La plaque dentaire est un ensemble de bactéries et de débris alimentaires

Afin de limiter le développement de la plaque dentaire, il est recommandé de réaliser un détartrage tous les ans.

4) La santé bucco-dentaire des enfants en excès de poids est plus fragile que celle des autres enfants

Le risque de caries est plus élevé chez les enfants en surpoids car ils consomment davantage de produits sucrés et grignotent plus souvent entre les repas. Mais ce n'est pas le seul facteur de risque. Le surpoids agit au niveau de la bouche par l'intermédiaire d'un processus inflammatoire.

5) Les bactéries responsables des caries sont le plus souvent transmises dès le plus jeune âge, via la salive de la mère

C'est pourquoi quelques règles d'hygiène sont recommandées, particulièrement jusqu'à l'âge d'environ 3 ans : pas de baiser sur la bouche, ne pas sucer la tétine ou la cuillère de son bébé, ne pas le laisser mettre les doigts dans la bouche de maman.

6) Une gingivite non traitée augmente le risque d'athérosclérose (rétrécissement du diamètre des artères par des dépôts graisseux)

Les microbes impliqués dans la gingivite puis la parodontite sont susceptibles de migrer et d'agir par l'intermédiaire d'un processus inflammatoire. On constate que plus il y a de bactéries buccales, plus le diamètre des artères est petit. Une mauvaise hygiène bucco-dentaire est également connue pour augmenter le risque de récidives d'une maladie cardiaque.

7) Le scellement des sillons prévient les caries

Les sillons sont les creux de la face supérieure des dents. Peu accessibles aux poils de la brosse à dents, ces repères de bactéries et de débris alimentaires sont responsables de 80% des caries. Le scellement des sillons est un acte préventif, remboursé par l'Assurance maladie, à réaliser chez l'enfant dès l'apparition des molaires définitives et jusqu'à l'âge de 14 ans.

8) À partir de quel âge les enfants doivent-ils se brosser les dents ?

Dès la sortie des premières dents de lait, on peut les nettoyer à l'aide d'une compresse imbibée de sérum physiologique puis ensuite à l'aide d'une brosse à dents spéciale pour les tout-petits. Le dentifrice spécial bébé (dont le dosage en fluor est adapté aux tout-petits) n'est utilisé que lorsque l'enfant sait cracher.

9) À partir de quel âge faut-il emmener régulièrement un enfant chez le dentiste ?

Peu après la sortie des dents de lait. Et ce, même si l'enfant n'a pas de souci particulier. Ces visites permettent aux très jeunes enfants de se familiariser avec ce spécialiste et son matériel.

10) Chez l'adulte, quelle doit être la fréquence minimale des visites chez le dentiste ?

Tous les ans.

8 juillet 2015

LA PERTE DES DENTS EST-ELLE INÉVITABLE AVEC L’ÂGE ?

Finirons-nous tous vieux et édentés ? Pas si sûr ! Le déchaussement des dents n’est pas lié à la vieillesse, comme il est commun de le penser.

La plupart du temps, il est dû à des maladies bactériennes, comme la parodontite.

Avec un bon traitement, il est possible de garder des dents saines toute sa vie.

Perte des dents : la cause est bactérienne
Non, vous ne finirez pas forcément avec un dentier ! Contrairement à une idée préconçue, la perte des dents n’est pas du tout liée à l’âge.

Les causes principales du déchaussement des dents sont des parodontopathies : des maladies bactériennes qui attaquent le parodonte, c'est-à-dire l’ensemble qui soutient les dents (gencives et os).
Quand le parodonte est attaqué, la stabilité des dents le sera aussi. Elles auront alors tendance à bouger, voire à tomber.

Perdre ses dents à tout âge
Les parodontopathies sont malheureusement fréquentes. 15 à 30% des adultes de 35 à 44 ans sont touchés (1).
La parodontite chronique évolue lentement, c’est pourquoi elle n’est constatée par les patients que tardivement.

On la remarque à des saignements plus fréquents lors du brossage, et à des gencives qui se rétractent, entraînant une grande sensibilité des dents.

La maladie parodontale est très discrète, et pourtant elle peut faire des ravages.
Il est donc important de ne pas négliger des saignements lors du brossage, et d'aller voir rapidement son dentiste s'ils se produisent…

Certains facteurs favorisent la parodontite
Parodontite et donc perte des dents peuvent être favorisées par certains facteurs :

Le tabac, parce qu'il masque les symptômes (les vaisseaux sanguins de la gencive sont bouchés et les patients saignent moins) et que le problème est donc détecté avec retard.

L’hérédité.

Des dents mal placées qui rendent le brossage plus difficile.

Les changements hormonaux, après une grossesse ou à la ménopause.

Certaines maladies comme le diabète.
Comment éviter le déchaussement des dents ?
Les maladies parodontales ne sont pas incurables, bien au contraire !

Réparer ce qui est perdu n’est pas possible, mais stabiliser la progression des bactéries, oui.

C'est pourquoi il est important de repérer la parodontite rapidement : si on la traite correctement, le patient pourra garder ses dents jusqu'à la fin de sa vie.

Mais le plus intéressant, bien sûr, c'est d'éviter que la parodontite se déclare. Et pour cela, il faut éviter que les bactéries ne se développent dans la bouche, ce qui passe par une hygiène buccale impeccable : brossage soigneux au moins deux fois par jour et détartrage chez un dentiste une fois par an au minimum.

Certaines personnes, malgré un soin irréprochable de leurs dents, sont plus à risque de parodontite.
C'est pourquoi des visites régulières chez le dentiste sont indispensables pour garder le sourire toute sa vie !

7 juillet 2015

DENTS DE SAGESSE : QUAND FAUT-IL LES ENLEVER ?

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Les dents de sagesse (ou 4e molaires) n’ont pas d’utilité et peuvent être sources de complications.

Elles se forment durant l’enfance, au nombre de 4, 3, 2, 1, voire pas du tout chez certaines personnes.

Leur éruption survient généralement entre 18 et 25 ans et peut entraîner des douleurs.

Quelles sont les complications qui peuvent justifier l’extraction des dents de sagesse ?

Extraction des dents de sagesse en cas d’infection
Très souvent, les dents de sagesse se trouvent bloquées dans leur éruption : la dent reste alors partiellement recouverte de gencive, formant une cavité où les bactéries peuvent se développer et provoquer des foyers infectieux. Le traitement repose sur la prescription d’antibiotiques et d’une lotion désinfectante locale, mais en cas d’infections à répétition, il est préférable d’extraire les dents de sagesse.

Les tissus adjacents des dents de sagesse peuvent être l’objet d’une inflammation : péricoronarites, kystes, etc., imposant l’extraction.

Enfin, des caries peuvent siéger sur les dents de sagesse. Or leur morphologie atypique rend le traitement carieux parfois plus difficile. Par contact, une carie sur la deuxième molaire adjacente peut également se propager à une dent de sagesse.

À savoir : Les dents de sagesse mandibulaires (celles du bas) sont les plus souvent impliquées dans ces complications infectieuses.

Quand les dents de sagesse font pression sur les autres
Lors de leur éruption, les dents de sagesse peuvent faire pression sur les autres dents et entraîner une destruction des dents ou des racines adjacentes.

Leur ablation s’impose alors.

Extraction des dents de sagesse par manque de place
Si les dents de sagesse sortent habituellement vers 18-25 ans, elles peuvent aussi, plus rarement, se manifester tardivement et faire souffrir à 40 ans comme à 70 ans.

En sortant, les dents de sagesse peuvent provoquer un encombrement dentaire : les autres dents manquent de place avec un risque de déplacement et de chevauchement.

Les dents de sagesse peuvent aussi être enlevées avant même leur éruption. C’est le cas chez certains enfants dans le cadre d’un traitement orthodontique si l’on voit sur les radios un manque manifeste de place. On procède alors à l’extraction d’une, deux, trois ou des quatre dents alors qu’elles sont encore à l’état de germe. C’est ce que l’on appelle la germectomie.

À ce jour, rien ne justifie d’ôter les dents de sagesse en pure prévention, c’est-à-dire en l’absence d’infections, de pressions dentaires ou de manque de place. Dans tous les cas, la décision résulte d’un accord entre le patient et le chirurgien dentiste.

Comment procède-t-on à l’extraction des dents de sagesse ?
Qu’elles soient sorties ou incluses (restées sous la gencive), l’extraction des dents de sagesse peut se faire sous anesthésie locale, en ambulatoire au cabinet du chirurgien dentiste, ou sous anesthésie générale au bloc opératoire (plus rarement).

Le chirurgien peut opérer les 4 dents en même temps ou choisir d’en ôter deux à la fois, d’un côté puis de l’autre, ce qui est le plus fréquent.

À l’issue de l’intervention, des antibiotiques, des corticoïdes et des antidouleurs sont prescrits afin de prévenir les infections, la douleur et de limiter les œdèmes.

Durant quelques jours, les difficultés à mastiquer imposent une alimentation molle.

L’intervention est prise en charge par l’Assurance maladie mais renseignez-vous sur les éventuels dépassements d’honoraires.

6 juillet 2015

VOS GENCIVES S'AFFOLENT, RÉAGISSEZ !

Comment répare-t-on les dents abîmées ?

80 % des adultes souffrent d'inflammation aux gencives. Des signes à ne pas prendre à la légère car les gencives inflammées sont le premier stade des maladies du parodonte, tissus de soutien de la dent.

Bonnes dents, bonnes gencives
Le parodonte, qu'est-ce que c'est ?
C'est l'ensemble des tissus de soutien de la dent. Tissus au nombre de quatre : les gencives, le cément (la couche minéralisée qui recouvre les racines dentaires), les ligaments (les fibres qui réunissent l'os au cément), et l'os.

Première cause de chute des dents
Gonflement des gencives, rougeur violacée, douleur, saignements... C'est le début de la maladie parodontale, la gingivite ou inflammation de la gencive. Une gencive gonflée n'est pas un signe de bonne santé. Il y a même péril dans le bel échafaudage de notre dentition. Tout bonnement parce que les maladies des gencives sont la première cause de chute des dents.

De la gingivite à la parodontie
La gingivite ou inflammation de la gencive évolue alors vers une pathologie plus compliquée et dégénère en parodontite, inflammation des autres tissus de soutien de la dent.

Une cause évitable : l'invasion des bactéries !
La prolifération des bactéries, l'accumulation de la plaque dentaire (pellicule invisible remplie de bactéries), le tartre (quand la plaque durcit), le tabagisme, le stress, le diabète ainsi qu'une mauvaise manière de se brosser les dents, irritante pour celles-ci, sont autant de causes qui peuvent entraîner des pathologies du parodonte.

Mauvaise hygiène buccale, bactéries et gingivites
La gingivite est l'inflammation de la seule gencive. Au brossage, elle se met à saigner. Réponse inflammatoire quasiment toujours liée à la présence de bactéries. Elle-même la conséquence d'une mauvaise hygiène buccale.

Impératif : un bon brossage de dents
Donc bien se brosser les dents ! Et si possible après chaque repas. Pourquoi ne pas emporter au bureau un kit dans son sac ? Brosse à dents électrique ou normale, peu importe : ce qui compte c'est de se brosser de la gencive vers la dent et jamais le contraire par un petit mouvement rotatif en plaçant la brosse à 45°. Inutile de frotter brutalement ! Il n'y a aucune raison de se faire mal. Evitez les brosses à poils durs.

Eviter les produits abrasifs et brosser longtemps
Le temps du brossage (essayez de le faire durer presque trois minutes), compte autant que le dentifrice. Encore faut-il éviter tout produit abrasif. Vous pouvez opter pour un dentifrice qui contient de la chlorhexidine, puissant anti-bactérien. «De même si vous utilisez un bain de bouche vérifiez qu'il contient cette substance», conseille le Dr Philippe Viargues. Passez les brossettes inter-dentaires dans les recoins et terminez avec le fil dentaire. Les jets inter-dentaires sont aussi recommandés en cas de gencives fragiles.

Eliminer de la plaque dentaire
Demandez conseil à votre dentiste pour le choix du dentifrice et de ces différents matériaux car leur utilité dépend de l'état de vos dents et de vos gencives. Des dentifrices qui renforcent l'émail et apportent du fluor sont bienvenus. La généralisation de l'utilisation du fluor est pour beaucoup dans la diminution des caries en Europe. En France, le nombre de dents cariées chez les enfants de 12 ans est passé de 4,27 en 1987 à 1,7 en 1997. Mais l'élimination de la plaque dentaire chez les adultes reste un effort à soutenir !

La meilleure des préventions : une visite régulière chez le dentiste
Si la gingivite n'est pas enrayée, le mal se propage dans les tissus profonds : cément, ligaments, os. La dent présente des abcès ou va se mettre à bouger... Il aurait mieux valu se rendre chez le dentiste avant ! Il évalue l'état des dents et ne scrute pas que les caries. Vos gencives l'intéressent tout autant. Et il verra immédiatement que la gencive a diminué et que les dents semblent plus longues.

La parodontie interfère sur toute la santé
Si des espaces noirs apparaissent entre elles, c'est signe de parodontite. Il faut rappeler que ces maladies du parodonte interfèrent avec la santé générale. Diabète et tabagisme sont des facteurs de risque. De même que les patientes enceintes peuvent présenter une forme de maladie parodontale qui aggrave le risque d'accouchement prématuré.

Le détartrage
Le détartrage, par ultrasons tous les six mois, voire tous les trois mois si votre dentition l'exige, est la meilleure des préventions. Si votre praticien a la main légère, c'est franchement indolore.

Déloger profondément le tartre
Si vous souffrez de parodontite, le stade qui suit la gingivite, le spécialiste peut pratiquer une technique plus poussée que le détartrage, qui gratte profondément le tartre. Sous anesthésie locale bien sûr ! Bains de bouche désinfectants voire antibiotiques peuvent être nécessaires.

Lorsque le parodonte se fatigue...
Il existe une pathologie non infectieuse du parodonte qui l'entraîne aussi à se détruire. Il suffit d'avoir une anatomie des tissus résistant mal aux contraintes de la mastication. Ces défauts, appelés récessions gingivales fragilisent tout le tissu de soutien. Ils peuvent résulter de malpositions dentaires, de restaurations mal faites, débordantes ou encore trop profondément situées sous la gencive. Il faut alors recouvrir ces racines dentaires qui se dénudent peu à peu et finiront par la chute des dents. La réponse est chirurgicale.

L'appel à la chirurgie parodontale
Il existe plusieurs techniques de recouvrement de la racine dénudée par un apport de gencive, c'est-à-dire une greffe. On décolle la gencive de la dent pour se rapprocher de la racine osseuse. Le greffon qui recouvre le défaut est relié au parodonte. Enfin il existe une technique de comblement de l'os qui permet lorsque celui-ci est atteint de le remplacer par des matériaux synthétiques. Ensuite on passe à la technique de greffe par lambeau pour recouvrir le tout.

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24 juin 2015

Les conséquences de l’état bucco-dentaire sur la santé générale

Âge, état de santé : des soins dentaires spécifiques

L’hygiène bucco-dentaire est souvent délaissée chez la personne âgée et cela pour différentes raisons, comme l’absence de bonnes techniques au cours de la vie ou une lassitude devant des gestes qui semblent inutiles ou peu importants. Des études scientifiques et médicales de plus en plus nombreuses démontrent cependant la contribution importante de l’état bucco-dentaire à l’état de santé général de la population vieillissante.

La littérature internationale et différentes études françaises montrent un état bucco-dentaire globalement dégradé chez la personne âgée. L’édentement est un des principaux problèmes auxquels ces personnes sont confrontées. Selon une enquête de 1991, 15,8% des personnes de plus de 65 ans ont plus de quatre dents manquantes non remplacées, 56% portent une prothèse adjointe, 34 % déclarent porter une prothèse fixe et seuls 10% ne déclarent ne pas avoir de problèmes. Selon une enquête de 2002, 40% des 65 ans et plus ont perdu toutes ou presque toutes leurs dents, cette proportion étant plus forte chez les personnes issues de milieux modestes.

La carie est aussi un problème majeur, elle touche chez la personne âgée particulièrement le collet des dents, la survenue de ce type de carie passe de 18% chez le sujet jeune à 51% voire 55,9% chez le sujet âgé.
Etat bucco-dentaire et nutrition

La dénutrition de la personne âgée est un véritable problème de santé publique. Les modifications physiologiques et pathologiques de la bouche, des dents et plus généralement de tout le système bucco-dentaire concourent à une modification des habitudes alimentaires. La persistance de 20 dents semble nécessaire au maintien d’une fonction masticatoire correcte, en dessous de ce seuil tous les aliments durs sont rejetés.
Le même rejet se ressent en cas de sécheresse buccale, de maladies des gencives, de sensibilité des muqueuses, de fragilité de l’épithélium, en cas de perte de capacité de déchiquetage et de broyage des aliments, dans le cas également d’abrasion importante des surfaces occlusales. Cette énumération n’est pas limitative.

La perte de la sensibilité gustative due principalement au vieillissement des bourgeons gustatifs, mais également la modification de la qualité salivaire provoque une surconsommation d’aliments sucrés (la perception de la saveur sucrée se maintenant mieux que les autres).
Si un mauvais état bucco-dentaire provoque des troubles de la nutrition, en retour ces troubles provoqueront certaines pathologies dentaires. Aliments mous et sucrés (en adhérant aux surfaces dentaires et associés à une acidification de la cavité buccale), diminution du potentiel réparateur de la salive et abaissement de la capacité d’auto nettoyage de la cavité buccale, accroitront le risque de caries et les maladies des gencives.
Pathologies bucco-dentaires et athérosclérose

Peut-être moins connu est le facteur de risque que constituerait un mauvais état bucco-dentaire, particulièrement celui de la gencive, et l’athérosclérose (dépôt de lipides dans les artères).
Plusieurs mécanismes peuvent être évoqués comme l’effet direct de certains microbes présents lorsqu’il y a une maladie de la gencive, l’effet à distance dû à des toxines bactériennes, une inflammation à distance due à des modifications immunitaires.
Des études ont montré l’association significative entre les édentements et survenue de plaques de graisse dans les carotides (artères du cou).
Pathologies bucco-dentaires et risques infectieux

La baisse d’immunité, la dénutrition, les poly pathologies majorent le risque infectieux chez la personne âgée.
Certaines affections comme les candidoses (mycose de la bouche) sont connues, particulièrement chez les porteurs de prothèses, il faut pour limiter ce risque conseiller le port discontinu des prothèses et effectuer massage et brossage des gencives et des surfaces prothétiques.
Des affections plus graves se rencontrent, particulièrement en cas de mauvaise hygiène et de maladies des gencives, comme les greffes bactériennes à distance sur des matériaux utilisés dans les prothèses de hanche par exemple, et certains types d’endocardite (inflammation de la paroi interne du cœur).
Pathologies bucco-dentaires et diabète

Une riche littérature décrit les relations entre le diabète et la maladie des gencives et inversement. Un suivi bucco-dentaire des diabétiques est préconisé.
Pathologies bucco-dentaires, pneumopathies et infections respiratoires

La pathologie pulmonaire la plus connue d’origine buccale est la pneumopathie d’inhalation, elle est provoquée par l’inhalation de bactéries pathogènes, elle se rencontre surtout chez les malades ayant des difficultés à déglutir, les patients ayant eu des pertes de connaissance prolongée, ayant été intubés ou ayant été nourris par voie entérale et chez les patients non autonomes, vivant en institution.
L’amélioration de l’hygiène réduit le risque de survenue de ces pathologies pneumologiques.
Ces pneumopathies d’inhalation sont des maladies graves avec un fort taux de mortalité hospitalières (entre 33 et 50%).
Etat bucco-dentaire et qualité de vie

Un bon état bucco-dentaire est indispensable pour un maintien du lien social, il permet une bonne communication verbale ou non, il a un rôle esthétique certain.
Une absence de douleurs buccales permet aux patients de correspondre verbalement de façon plus aisée et plus agréable, diminuant ainsi les comportements agressifs, agités ou de déambulation parfois observés.

23 juin 2015

LA BOUCHE SÈCHE : POURQUOI ET QUELLES CONSÉQUENCES ?

Une salive en quantité insuffisante donne une drôle d'impression de bouche sèche.
Cette sécheresse buccale peut être passagère et parfois plus durable.
Quelles peuvent être les causes de la bouche sèche ?
Quelles en sont les conséquences ? Quels conseils pour éviter la sécheresse buccale ?

Les causes possibles de la bouche sèche
Une sécheresse de la bouche peut avoir pour origine une consommation insuffisante de boissons, une respiration par la bouche, l'anxiété, le stress. L'avancée en âge est également un facteur qui accentue la sécheresse de la bouche.

Maladies responsables de la sécheresse buccale
Plusieurs maladies sont connues pour diminuer la salivation : syndrome sec (ou syndrome de Gougerot-Sjögren : manque de salive et de larme), maladie de Parkinson, dépression, anxiété, maladie d'Alzheimer, douleurs chroniques, accidents vasculaires, maladies auto-immunes (notamment le sida), etc. Plus rarement, une intervention chirurgicale de la tête et du cou peut causer une sécheresse buccale si l'innervation des glandes salivaires est lésée. Parfois des calculs salivaires (agglomérats de minéraux dans la salive) obstruent le canal excréteur de la glande bloquant le flot salivaire.

Certains médicaments diminuent la quantité de salive
De nombreux médicaments sont susceptibles d'affecter la quantité de salive : antidépresseurs, antihistaminiques, antipsychotiques (neuroleptiques), tranquillisants, analgésiques, hypotenseurs, méthyldopa (traitement de la maladie de Parkinson), diurétiques, etc. Certaines chimiothérapies ou radiothérapies pour des cancers de la tête ou du cou sont aussi susceptibles d'entraîner de façon plus ou moins temporaire de tels effets secondaires.

Bouche sèche : quelles conséquences ?
Rappelons que la salive participe à la digestion en dégradant les aliments. Ainsi, toute diminution de salive affecte l'élimination des résidus alimentaires, ce qui a pour conséquence de favoriser les caries, notamment les caries du collet (au niveau de la jonction entre la couronne de la dent et la racine) et les infections buccales. La sécheresse de la bouche peut également gêner l'élocution. Et enfin, dans les cas plus graves, une bouche sèche entrave la mastication et la déglutition, pouvant entraîner des carences alimentaires.

Conseils anti-bouche sèche
En parler avec son médecin et/ou son dentiste afin d'en trouver l'origine (maladie, médicaments…). A noter qu'un examen physique des glandes salivaires peut permettre de détecter un gonflement suggérant une obstruction du canal salivaire, ou des blocages fonctionnels. En cas de calculs salivaires, ils peuvent être ôtés manuellement en pressant sur la glande ou chirurgicalement.

Dans la majorité des cas, la sécheresse buccale est temporaire et peut être soulagée par les mesures de prévention simple :

Boire beaucoup.
Boire davantage lorsque l'on parle beaucoup.
Eviter les boissons et les aliments déshydratants : café, alcool, épices, aliments salés, etc.
Placer un humidificateur dans la chambre.
Eventuellement mâcher du chewing-gum (sans sucre) pour stimuler la salivation ou sucer des bonbons, ceci modéremment bien sûr.
Dans tous les cas, il est impératif de veiller à une hygiène buccodentaire irréprochable (brossage après chaque repas, jets interdentaires, fil dentaire…) et de consulter très régulièrement son dentiste, voire immédiatement au moindre problème buccodentaire.

17 juin 2015

MAUVAISE HALEINE : LES SOLUTIONS NATURELLES

Certaines maladies, médicaments, aliments peuvent être à l’origine d’une mauvaise haleine, laquelle résulte d’une prolifération bactérienne provoquant des odeurs désagréables.

Comment identifier la cause de la mauvaise haleine pour en venir à bout ?

Quels aliments, plantes ou règles d’hygiène simples peuvent aider à retrouver une meilleure haleine ?
Bactéries, alimentation, médicaments… : à quoi est due la mauvaise haleine ?
Bactéries et mauvaise haleine
Les milliers de bactéries qui prolifèrent dans notre bouche produisent des déchets susceptibles de dégager des odeurs désagréables (odeurs sulfurées) et de contribuer à la formation de la plaque dentaire.

Alimentation et boissons
Bien entendu, certains aliments plus que d’autres (oignons, ail, fromages…) entraînent également une mauvaise haleine, mais celle-ci est généralement temporaire. Le tabac, l’alcool et la consommation excessive de café par exemple, peuvent aussi générer des mauvaises odeurs plus durables.

Hygiène et médicaments
Une hygiène buccodentaire non rigoureuse, une affection des gencives, un abcès dentaire, une infection des sinus, certaines maladies, certains médicaments (antidépresseurs, antihistaminiques, somnifères, contre l’arthrite, l’hypertension…) et d’une façon générale tout ce qui contribue à donner une bouche sèche, sont aussi parfois à l’origine d’une mauvaise haleine. En effet, les bactéries à l’origine de la mauvaise haleine se développent plus facilement dans un environnement sec.

Aliments, plantes et conseils pour lutter naturellement contre la mauvaise haleine
En cas de mauvaise haleine légère à modérée ou en l’absence de causes identifiées, plusieurs pistes naturelles peuvent être explorées pour une haleine plus fraîche. Evidemment, l’hygiène buccodentaire doit être parfaite (brossage après les repas, fil dentaire, jets dentaires, visite annuelle chez le dentiste).

Adaptez votre alimentation
Quelques aliments sont connus pour limiter la mauvaise haleine. Vous pouvez par exemple manger du persil frais, riche en chlorophylle, il est antibactérien. Ou encore mordiller un clou de girofle, un bâton de cannelle, des graines de fenouil, d’aneth, de cardamome ou d’anis. De plus, évitez de sauter des repas car plus vous restez longtemps à jeun, plus votre bouche s’assèche et plus les bactéries prolifèrent (d’où l’haleine typique au réveil). Enfin, les régimes hyperprotéinés sont également à éviter car ils entraînent souvent une mauvaise haleine du fait de la production d’acétone par l’organisme.

S’hydrater
Buvez suffisamment et régulièrement de l’eau tout au long de la journée. De cette façon, vous luttez contre la bouche sèche et vous éliminez une partie des bactéries buccales à l’origine de la mauvaise haleine.

Saliver
Augmentez votre taux de salivation tout au long de la journée. Le fait de manger une orange par exemple, laquelle contient de l’acide citrique, stimule la production de salive et favorise l’élimination des bactéries. De cette façon, l’haleine est rafraîchie. Vous pouvez également mâcher du chewing-gum avec modération, mais veillez à ce qu’il soit sans sucre car à défaut, le sucre favorise la prolifération des bactéries. Cependant, les effets sur la santé de certains édulcorants comme l’aspartame sont encore peu connus et à l’étude, d’où des recommandations de modération.

Penser aux plantes
Utilisez les plantes et aliments aux vertus antibactériennes, antiseptiques et désodorisantes naturelles. Ainsi par exemple certaines huiles essentielles sont intéressantes en bains de bouche, en gargarismes (chauds) ou en appliquant directement une goutte sur la brosse à dents ou sur la langue : menthe poivrée, citron, basilic, romarin, arbre à thé, girofle, lavande, noix de muscade…

Employer un gratte-langue
A défaut, raclez votre langue sur vos dents, ou à l’aide d’une petite cuillère ou encore brossez votre langue avec votre brosse à dents (profitez-en aussi pour brosser votre palais et l’intérieur de vos joues).

Désinfecter !
Optez pour un dentifrice contenant de l’huile essentielle d’arbre à thé (concentration inférieure à 0,2%), nettoyez votre brosse à dents dans un peu d’eau oxygénée (rincez-la bien ensuite avant de l’utiliser) et changez-la tous les 2-3 mois. Concernant les bains de bouche, évitez ceux contenant de l’alcool car ils assèchent la bouche et aggravent le problème d’haleine. Globalement, méfiez-vous des produits du commerce (tous ceux contenant de l’alcool et du sucre sont à proscrire) et demandez plutôt conseil à votre dentiste ou à votre pharmacien.

16 juin 2015

APRÈS LA GINGIVITE, LA PARODONTITE

La gingivite et la parodontite sont des inflammations qui peuvent s’avérer problématique pour la mastication et provoquer à la longue une chute des dents. Pourtant, une bonne hygiène dentaire suffit bien souvent à éviter cette affection. De plus, certains médicaments permettent de soulager les douleurs et de diminuer l’inflammation en attendant de recevoir des soins dentaires adaptés.

Gingivite, parodontite, quels symptômes ?
Les gingivites et les parodontites ont des symptômes assez similaires.

Quels sont les symptômes de la gingivite ?
Le saignement des gencives est souvent le premier signe d’une gingivite. En général, il n’est pas douloureux et se produit lors du brossage des dents. En cas de gingivite aiguë, les gencives deviennent rouges, enflées et sensibles, au point de gêner la mastication. Dans les cas les plus graves, il peut y avoir des écoulements de pus, accompagnés de mauvaise haleine.

Quels sont les symptômes de la parodontite ?
Les dents sont tenues par le parodonte, composé de l’os de la mâchoire, d’un tissu conjonctif de soutien et de la gencive. L’inflammation du parodonte – ce que l’on appelle une parodontite – fait souvent suite à une gingivite. La parodontite est parfois accompagnée d’un écoulement de pus et d’une mauvaise haleine. Occasionnellement, lorsque le parodonte dégénère (parodontose), elle provoque un déchaussement, puis une chute des dents.

Gingivite, parodontite, quelles causes ?
Les gingivites et les parodontites sont liées à une mauvaise hygiène de la bouche et des dents.

Quelles sont les causes de la gingivite ?
Les problèmes de gencive proviennent le plus souvent d’une mauvaise hygiène bucco-dentaire. Des bactéries présentes dans la bouche se fixent sur les dents, formant une pellicule : la plaque dentaire. Non contrôlé, ce dépôt recouvre les dents et s’infiltre progressivement entre celles-ci et les gencives. Les sels minéraux contenus dans la salive se déposent alors sur la plaque pour former du tartre, une couche rugueuse où les bactéries sont à l’abri de la brosse à dents.

Divers facteurs favorisent le développement de la gingivite comme la consommation d’alcool, le tabac, certains médicaments ou les modifications hormonales en cours de grossesse. Elle peut également être liée à une maladie infectieuse, à une maladie du sang ou à la prise de certains médicaments. Une prothèse mal adaptée peut également provoquer une inflammation des gencives.

Quelles sont les causes de la parodontite ?
Comme la gingivite, la parodontite provient le plus souvent d’une mauvaise hygiène buccodentaire qui favorise la formation de la plaque dentaire et de tartre. Une gingivite chronique ou récidivante est susceptible de provoquer une parodontite. Cela aboutit à la perte de l’attache de la gencive autour des dents et à une destruction progressive de l’os qui maintient les racines dentaires : c’est le déchaussement dentaire. Les dents deviennent alors mobiles. Une mauvaise position des mâchoires ou le grincement répété des dents peut également favoriser le déclenchement de cette affection.

L’infection parodontale peut être aggravée, et plus rarement causée, par une maladie telle que le diabète, par une carence en vitamines, par des troubles hormonaux ou par une faiblesse du tissu conjonctif de soutien.

Comment prévenir la gingivite et la parodontite ?
Adoptez une bonne hygiène buccodentaire. C’est le meilleur moyen de protéger sa santé dentaire. Par principe, faites contrôler et détartrer vos dents une à deux fois par an par le dentiste.

Les traitements des douleurs de gencive
Lors de gingivite, le dentiste prodigue des conseils pour améliorer l’hygiène dentaire, nettoie méticuleusement les dents et les détartre, souvent à l’aide d’un appareil à ultrasons. Il peut prescrire un médicament à pulvériser ou à badigeonner (collutoire) pour calmer les douleurs et apaiser l’inflammation.

Pour traiter la parodontite, le dentiste opère un détartrage et nettoie les poches gingivales (l’espace entre la dent et la gencive). Le cas échéant, il prescrit un médicament pour apaiser l’inflammation, par exemple un bain de bouche ou un collutoire, voire un antibiotique. Il existe des dentistes spécialisés dans la parodontie (les maladies parodontales).

Lorsqu’un problème de gencive se déclare, brossez-vous les dents minutieusement avec une brosse souple, et rincez-vous avec un bain de bouche antiseptique, deux à trois fois par jour. Ces derniers contiennent une ou plusieurs substances et s’utilisent purs ou dilués (notamment s’ils sont fortement alcoolisés). Lisez attentivement leur mode d’emploi. L’utilisation prolongée d’un bain de bouche antiseptique n’est pas souhaitable sans l’avis de votre dentiste. Pour calmer une douleur de gencive en attendant les soins, on peut appliquer une solution anesthésique à visée antalgique.

12 juin 2015

TOUTES LES QUESTIONS SUR L'IMPLANT DENTAIRE

Qu'est-ce qu'un implant dentaire ? Y a-t-il des contre-indications ?

Quelle différence avec une dent sur pivot ? La pose est-elle douloureuse ? Existe-t-il un risque de rejet ? Quelle est sa durée de vie ?

Combien de temps faut-il pour avoir une nouvelle dent ? Est-ce que ce sera pareil qu'avec mes vraies dents ? L'implant dentaire est-il adapté à l'enfant ?

Le Dr Thierry Degorce, chirurgien dentiste, répond aux questions de Dentistemag.

Qu'est-ce qu'un implant dentaire ?

Un implant dentaire est une racine artificielle, en général sous forme de vis, que l'on intègre dans l'os de la mâchoire.

Après une période de cicatrisation de quelques semaines, l'implant va être définitivement ankylosé dans l'os. Une pièce intermédiaire dénommée pilier prothétique peut alors être vissée dans cet implant pour pouvoir fixer une prothèse qui a souvent l'apparence et l'efficacité des dents naturelles.

Cette technique permet donc de remplacer les dents absentes, sans avoir recours à des conceptions de prothèses amovibles, contraignantes et peu confortables, ou à des bridges dont la longévité est limitée et qui imposent souvent de dévitaliser et mutiler des dents saines.

Depuis combien de temps les implants dentaires existent-ils ?

Le succès des implants dentaires remonte aux années 1960, avec la découverte fondamentale du concept d'intégration osseuse du titane par un chercheur suédois. Les premiers implants modernes ont été placés dans ces années-là, et ils sont toujours en bouche aujourd'hui.

Y a-t-il des contre-indications ?

Il y a très peu de contre-indications à la pose d'implants dentaires.

La technique s'adresse à une très large majorité de patients, à condition d'avoir un bon état de santé général et une quantité d'os suffisante. Lorsque le volume d'os est insuffisant, il est possible de recourir à diverses techniques de régénération osseuse qui fonctionnent très bien et permettent d'étendre le champ des indications.

Quelle est la différence avec une dent sur pivot ?

La dent sur pivot se place sur une racine de dent naturelle existante et préservée, alors que l'implant dentaire constitue une racine artificielle, là où la dent n'existe plus, et sur laquelle on recrée une couronne.

Est-ce que ça coûte plus cher qu'un autre type de prothèse ?

Oui, pour deux raisons.

La première est que ce traitement n'est pas pris en charge par l'Assurance maladie (renseignez-vous auprès de votre mutuelle santé, qui peut rembourser tout ou une partie des frais).

La deuxième est qu'il fait appel à une technologie assez coûteuse : les implants eux-mêmes, ainsi que les pièces nécessaires à la réalisation de la prothèse (la couronne, elle, est remboursée à 70% du tarif de base), et enfin le plateau technique, c'est-à-dire l'équipement du cabinet. Le coût global du traitement dépend du nombre de dents à remplacer et donc du nombre d'implants et du type de prothèse envisagée. Un devis est toujours remis au patient avant de démarrer le traitement. Le coût est toutefois à pondérer avec la fiabilité, la longévité et le confort qu'assure le traitement implantaire.

Est-ce qu'il y a le choix entre plusieurs matériaux ?

L'implant lui-même, quels que soient le modèle et la marque, est en titane.

Ce matériau permet l'intégration dans l'os (que l'on appelle ostéo-intégration). Ensuite, la prothèse placée par-dessus l'implant peut être réalisée dans différents alliages, selon le pilier prothétique choisi et la conception de la prothèse. En fait, les choix d'alliages sont pratiquement les mêmes que pour les prothèses conventionnelles sur dents naturelles.

Est-ce que la pose chirurgicale d'implant dentaire est douloureuse ?

La pose chirurgicale de l'implant dentaire dans l'os est un acte simple, effectué sous anesthésie locale légère, dans des cabinets dentaires équipés.

Elle n'est donc pas douloureuse pendant l'intervention.

Les suites post-opératoires sont souvent simples, avec des douleurs minimes qui cèdent facilement aux antalgiques classiques. Le patient peut donc reprendre une vie normale dès le lendemain.

Si une régénération osseuse ou gingivale est nécessaire, l'acte chirurgical est plus complexe et les suites opératoires peuvent être plus douloureuses. Il faut souligner que, depuis quelques années, de nouveaux matériaux de substitution osseuse permettent de recréer de l'os sans qu'il soit nécessaire d'en prélever sur le patient. Ceci simplifie la technique d'intervention.

Combien de temps faut-il pour avoir une nouvelle dent ?

C'est très variable et dépend de l'état de l'os et de la gencive, ainsi que du nombre d'interventions chirurgicales qui s'impose. On peut considérer que, dans les conditions les plus favorables (os et gencive bien cicatrisés), le patient peut disposer de sa nouvelle dent en l'espace de deux mois et demi.

Sous certaines conditions, on peut pratiquer ce que l'on appelle « la mise en charge immédiate » : en une seule séance, on extrait la dent, on place l'implant, puis une dent provisoire. Le patient ne peut pas mastiquer avec mais il ne reste pas sans dent. En cas d'édentation complète, mandibulaire (bas) ou maxillaire (haut), on peut placer immédiatement une prothèse reliant les implants les uns aux autres et permettre ainsi au patient de mastiquer tout de suite.

Est-ce que ce sera pareil qu'avec mes vraies dents ?

Il y a une différence de proprioception, c'est-à-dire de sensation. La dent naturelle est séparée du tissu osseux par un ligament, richement innervé, qui transmet les sensations. Les implants, eux, sont directement soudés à l'os et ne disposent donc pas d'un tel système sensitif.

Dans la pratique, ceci est rarement gênant pour la plupart des patients dont la proprioception est conservée par leurs dents naturelles voisines et/ou antagonistes de l'implant. Aussi, lors de la mastication, il n'existe pratiquement aucune différence de sensation entre les dents naturelles et les implants qui donnent l'impression d'avoir retrouvé ses vraies dents.

Existe-t-il un risque de rejet des implants dentaires ?

Le risque est faible (il est évalué comme inférieur à 5 %).

Le taux de succès est donc extrêmement élevé lorsque l'implant dentaire est placé dans de bonnes conditions par un praticien bien formé. Lorsqu'il survient, l'échec provient principalement de l'absence d'intégration de l'implant dentaire dans l'os. Ce problème apparaît toujours avant la mise en place de la prothèse, ce qui permet souvent de le gérer facilement. Mais une fois que l'ancrage de l'implant dentaire dans le tissu osseux est effectif, le risque d'échec est quasiment nul.

Le patient est informé au départ du risque et il est invité à signer un « consentement éclairé ».

Un implant dure-t-il longtemps ou faudra-t-il le remplacer un jour ?

Une fois que l'implant dentaire est ostéointégré, on peut considérer qu'il l'est à vie.

Cette affirmation s'appuie aujourd'hui sur un grand nombre d'études cliniques et de données scientifiques sérieuses, avec un recul clinique de plus de 35 ans. Avec la fonction, les prothèses placées sur les implants vont s'user ou s'abîmer comme des dents naturelles. Mais elles pourront facilement être réparées ou remplacées tout en conservant les mêmes implants dentaires.

À mon âge, est-ce que ça vaut encore la peine ?

Il n'y a pas vraiment de limite d'âge pour placer des implants dentaires. Pour une personne âgée, les implants dentaires sont bien plus confortables qu'une prothèse amovible et peuvent nettement transformer la qualité de vie quotidienne, tant d'un point de vue fonctionnel que psychologique. Une bonne alimentation est la base d'une bonne santé, surtout chez les sujets âgés.

Il appartiendra toutefois au chirurgien de bien évaluer l'état de santé général du patient et de déterminer sa capacité à recevoir le traitement.

Lorsque la quantité d'os disponible est suffisante, la mise en place d'implants n'est pas plus compliquée qu'une extraction dentaire.

Il manque une dent à mon enfant, peut-il avoir un implant ?

En principe, le patient qui doit recevoir un implant doit avoir bien stabilisé sa structure parodontale qui évolue jusqu'à la fin de la croissance. Il est donc préférable d'attendre la fin de l'adolescence, c'est-à-dire 18 ans pour placer un implant dentaire.

Dans l'attente du traitement, une solution de remplacement provisoire est souvent proposée. On profite également de cette période pour préparer le site implantaire. En particulier, un traitement orthodontique peut être nécessaire pour libérer l'espace nécessaire à la mise en place de l'implant.

Y a-t-il un entretien particulier pour les implants dentaires ?

Le fait d'avoir des implants ne dispense en aucun cas des règles d'hygiène buccale élémentaires.

Au minimum deux brossages quotidiens, ainsi que des contrôles réguliers des implants et de la prothèse chez son dentiste sont indispensables pour assurer la pérennité du système. Si nécessaire, le patient pourra utiliser, sur les conseils et la prescription du dentiste, des brossettes et du fil dentaire pour faciliter le nettoyage.

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