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Athenadental.fr
24 juin 2015

Les conséquences de l’état bucco-dentaire sur la santé générale

Âge, état de santé : des soins dentaires spécifiques

L’hygiène bucco-dentaire est souvent délaissée chez la personne âgée et cela pour différentes raisons, comme l’absence de bonnes techniques au cours de la vie ou une lassitude devant des gestes qui semblent inutiles ou peu importants. Des études scientifiques et médicales de plus en plus nombreuses démontrent cependant la contribution importante de l’état bucco-dentaire à l’état de santé général de la population vieillissante.

La littérature internationale et différentes études françaises montrent un état bucco-dentaire globalement dégradé chez la personne âgée. L’édentement est un des principaux problèmes auxquels ces personnes sont confrontées. Selon une enquête de 1991, 15,8% des personnes de plus de 65 ans ont plus de quatre dents manquantes non remplacées, 56% portent une prothèse adjointe, 34 % déclarent porter une prothèse fixe et seuls 10% ne déclarent ne pas avoir de problèmes. Selon une enquête de 2002, 40% des 65 ans et plus ont perdu toutes ou presque toutes leurs dents, cette proportion étant plus forte chez les personnes issues de milieux modestes.

La carie est aussi un problème majeur, elle touche chez la personne âgée particulièrement le collet des dents, la survenue de ce type de carie passe de 18% chez le sujet jeune à 51% voire 55,9% chez le sujet âgé.
Etat bucco-dentaire et nutrition

La dénutrition de la personne âgée est un véritable problème de santé publique. Les modifications physiologiques et pathologiques de la bouche, des dents et plus généralement de tout le système bucco-dentaire concourent à une modification des habitudes alimentaires. La persistance de 20 dents semble nécessaire au maintien d’une fonction masticatoire correcte, en dessous de ce seuil tous les aliments durs sont rejetés.
Le même rejet se ressent en cas de sécheresse buccale, de maladies des gencives, de sensibilité des muqueuses, de fragilité de l’épithélium, en cas de perte de capacité de déchiquetage et de broyage des aliments, dans le cas également d’abrasion importante des surfaces occlusales. Cette énumération n’est pas limitative.

La perte de la sensibilité gustative due principalement au vieillissement des bourgeons gustatifs, mais également la modification de la qualité salivaire provoque une surconsommation d’aliments sucrés (la perception de la saveur sucrée se maintenant mieux que les autres).
Si un mauvais état bucco-dentaire provoque des troubles de la nutrition, en retour ces troubles provoqueront certaines pathologies dentaires. Aliments mous et sucrés (en adhérant aux surfaces dentaires et associés à une acidification de la cavité buccale), diminution du potentiel réparateur de la salive et abaissement de la capacité d’auto nettoyage de la cavité buccale, accroitront le risque de caries et les maladies des gencives.
Pathologies bucco-dentaires et athérosclérose

Peut-être moins connu est le facteur de risque que constituerait un mauvais état bucco-dentaire, particulièrement celui de la gencive, et l’athérosclérose (dépôt de lipides dans les artères).
Plusieurs mécanismes peuvent être évoqués comme l’effet direct de certains microbes présents lorsqu’il y a une maladie de la gencive, l’effet à distance dû à des toxines bactériennes, une inflammation à distance due à des modifications immunitaires.
Des études ont montré l’association significative entre les édentements et survenue de plaques de graisse dans les carotides (artères du cou).
Pathologies bucco-dentaires et risques infectieux

La baisse d’immunité, la dénutrition, les poly pathologies majorent le risque infectieux chez la personne âgée.
Certaines affections comme les candidoses (mycose de la bouche) sont connues, particulièrement chez les porteurs de prothèses, il faut pour limiter ce risque conseiller le port discontinu des prothèses et effectuer massage et brossage des gencives et des surfaces prothétiques.
Des affections plus graves se rencontrent, particulièrement en cas de mauvaise hygiène et de maladies des gencives, comme les greffes bactériennes à distance sur des matériaux utilisés dans les prothèses de hanche par exemple, et certains types d’endocardite (inflammation de la paroi interne du cœur).
Pathologies bucco-dentaires et diabète

Une riche littérature décrit les relations entre le diabète et la maladie des gencives et inversement. Un suivi bucco-dentaire des diabétiques est préconisé.
Pathologies bucco-dentaires, pneumopathies et infections respiratoires

La pathologie pulmonaire la plus connue d’origine buccale est la pneumopathie d’inhalation, elle est provoquée par l’inhalation de bactéries pathogènes, elle se rencontre surtout chez les malades ayant des difficultés à déglutir, les patients ayant eu des pertes de connaissance prolongée, ayant été intubés ou ayant été nourris par voie entérale et chez les patients non autonomes, vivant en institution.
L’amélioration de l’hygiène réduit le risque de survenue de ces pathologies pneumologiques.
Ces pneumopathies d’inhalation sont des maladies graves avec un fort taux de mortalité hospitalières (entre 33 et 50%).
Etat bucco-dentaire et qualité de vie

Un bon état bucco-dentaire est indispensable pour un maintien du lien social, il permet une bonne communication verbale ou non, il a un rôle esthétique certain.
Une absence de douleurs buccales permet aux patients de correspondre verbalement de façon plus aisée et plus agréable, diminuant ainsi les comportements agressifs, agités ou de déambulation parfois observés.

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